Traduit par Hind Raad Gathwan / GICJ
Dans un communiqué de presse du 27 Novembre 2024, le Rapporteur Spécial de l’ONU, Tomoya Obokata, a exprimé de vives inquiétudes concernant l’esclavage contemporain en Australie. Bien que des lois telles que la Loi sur l’esclavage moderne de 2018 existent, les taux de poursuites et de condamnations pour des infractions liées à l’esclavage sont alarmante mais faibles.
Le Rapporteur spécial a noté que les travailleurs migrants subissent des exploitations sévères par le biais de recrutements trompeurs, de vols de salaires et de racisme. Ils manquent souvent de connaissance de leurs droits, ont un accès limité aux soins de santé et rencontrent des difficultés pour changer d’employeur dans le cadre du programme de Mobilité de la main-d’œuvre du Pacifique Australie (PALM). D’autres groupes vulnérables, notamment les femmes, les enfants, les personnes en situation de handicap, les personnes aborigènes et insulaires du détroit de Torrès, les demandeurs d’asile et les travailleurs du sexe, font également face à des risques accrus de mauvais traitements et d’exploitation. Il a appelé le gouvernement australien à mettre en place un système de plainte indépendant pour les victimes et à fournir des ressources aux agences de première ligne afin d’identifier et de soutenir efficacement les survivants.
Le Rapporteur Spécial a salué le travail de la société civile et des défenseurs des droits humains, en soulignant leurs efforts collaboratifs pour sensibiliser les travailleurs et prévenir les abus. Il a également partagé quelques suggestions initiales pour le gouvernement et les entreprises, en soulignant la nécessité de changements systémiques immédiats. Le rapport détaillé du Rapporteur Spécial concernant la visite sera présenté lors de la 60ème session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies en Septembre 2025.
𝗚𝗲𝗻𝗲𝘃𝗮 𝗜𝗻𝘁𝗲𝗿𝗻𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝗮𝗹 𝗖𝗲𝗻𝘁𝗿𝗲 𝗳𝗼𝗿 𝗝𝘂𝘀𝘁𝗶𝗰𝗲 (GICJ) appelle à la mise en œuvre rapide des recommandations formulées par l’expert de l’ONU. GICJ soutient fermement que l’établissement de mécanismes de plainte indépendants et le renforcement de la responsabilité des auteurs d’esclavage moderne, ainsi que la protection de toutes les victimes de l’esclavage moderne, doivent être appliqués. Cela est essentiel pour que l’Australie respecte pleinement les normes internationales en matière de droits humains.