Écrit par Natalia Brusco/GICJ
Traduit par Camille Miguet/GICJ
Bien que le monde progresse constamment dans le domaine des droits de l’homme de tous les individus, la lutte contre le racisme et les discriminations est loin d’être terminée. Au cours des dernières années, il y a eu une augmentation des discours de haine et de la discrimination dans le monde entier. Les politiciens et groupes d’extrême droite ont tiré profit de leurs programmes racistes en convainquant les masses d’adopter un état d’esprit similaire. Par conséquent, les discours de haine et les discriminations se normalisent peu à peu, élevant la suprématie blanche et la tolérance à l’égard de l’anti-migration et du sentiment antiblanc. Cet article met en évidence l’augmentation des discours de haine et des discriminations en particulier en Australie, en Hongrie, en Italie, en Allemagne, en Irak, aux Pays-Bas, aux États-Unis, en Norvège, au Danemark et en Suède.
En 1963, la Déclaration des Nations Unies sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale a été adoptée par l’Assemblée générale. La Déclaration met en avant le point de vue de l’organisme sur le racisme et invite les États à mettre fin à la discrimination raciale et à prendre des mesures directes et efficaces pour condamner systématiquement le racisme et promouvoir la tolérance. En 1965, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale (CIEDR). Entrée en vigueur en 1969, cette Convention est juridiquement contraignante et engage ses signataires à éliminer la discrimination raciale et à promouvoir l’entente entre toutes les races. GICJ appelle tous les États membres à signer et à respecter ces deux traités internationaux afin de rendre justice aux comportements discriminatoires. GICJ souligne qu'afin de respecter la dignité de chaque être humain, les citoyens doivent non seulement être tenus responsables des discours de haine et des actions discriminatoires, mais des réparations doivent également être accordées à toutes les victimes.
Le racisme est devenu une maladie que notre monde n’a pas réussi à éradiquer et tant que ces pays ne respecteront pas leur devoir de lutter contre la discrimination raciale sous toutes ses formes, le racisme continuera de prospérer. Les politiciens entretiennent trop souvent un climat xénophobe en accusant les immigrants d’être responsables de l’augmentation des taux de criminalité et de la perte d’identité, même si les preuves montrent qu’il n’y a aucune corrélation. Le discours raciste en politique alimente la peur des migrants et le rejet des minorités au sein de la société.
GICJ demande au Conseil des droits de l'homme de l'ONU d'exhorter tous les États membres à condamner la discrimination raciale, à continuer de criminaliser les groupes qui prêchent la supériorité raciale et à tenir tous les citoyens responsables des discours de haine et des actions discriminatoires. En outre, des mesures concrètes devraient être prises pour que les États puissent tenir pour responsables les discours de haine tenus par des politiciens et des représentants du gouvernement. Enfin, le Conseil des droits de l'homme doit souligner l'importance pour tous les États membres de mettre en oeuvre la Déclaration et le Programme d'action de Durban (DDPA) et de promouvoir la commémoration de son 20ème anniversaire en 2021.
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