58e session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies
Débat général sur le point 4 de l’ordre du jour:
Situations des droits de l’homme qui nécessitent l’attention du Conseil
Déclaration conjointe de l’Organisation internationale pour l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale (EAFORD) et du Geneva International Centre for Justice
Traduit par Hind Raad Gathwan / GICJ
Merci, Monsieur le Vice-Président,
Il y a vingt-deux ans, en ce jour même, l’humanité a perdu son chemin. Le 20 mars 2003, sous le faux prétexte de la liberté, les États-Unis et le Royaume-Uni ont commencé leur invasion de l’Irak, une véritable guerre d’agression. Vingt-deux ans plus tard, nous sommes ici sans véritable explication, sans réparations et, surtout, sans justice.
Les armes de destruction massive qu’ils prétendaient trouver n’ont jamais existé. Ce qui existait, en revanche, c’était une nation entière qui a été déchirée. Plus de deux millions de citoyens irakiens ont été tués. Des institutions qui apportaient autrefois stabilité à l’Irak ont été détruites.
Les schémas récurrents de déplacement, les détentions arbitraires, l’utilisation systématique de la torture et de l’humiliation continuent de prévaloir. Les disparitions forcées, en particulier celles impliquant des enfants, restent non traitées. La campagne de “Choc et effroi” était, en effet, choquante et effroyable.
Ce qui a suivi était une destruction sans remords, une violation du droit international et une tache inoubliable dans l’histoire humaine. Depuis 2003, l’Irak reste plongé dans la violence, l’instabilité et les conflits sectaires. Les fondements mêmes du pays et de son peuple ont été étouffés sous le voile blanc de l’Occident.
Au nom de l’EAFORD et du Geneva International Centre for Justice, nous demandons la responsabilité pour le crime d’agression, des excuses officielles et la création d’une enquête indépendante sur toutes les violations des droits de l’homme en Irak depuis 2003.
Merci.