HRC58 : Les enfants ne sont pas l’avenir – Ils sont le présent
Traduit par Hind Raad Gathwan / GICJ
Dans le cadre de la 58ᵉ session du Conseil des droits de l’homme, les droits de l’enfant ont occupé une place centrale, avec une discussion annuelle axée cette année sur la petite enfance. Rompant avec la tradition, des enfants eux-mêmes ont pris la parole en tant qu’orateurs, représentant leurs pays et des organisations non gouvernementales.
Dans son discours d’ouverture, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, M. Volker Türk, a souligné l’impact durable des expériences vécues dans la petite enfance sur l’ensemble de la société. Il a reconnu que les enfants continuent de faire face à des obstacles majeurs pour être entendus et participer aux décisions les concernant. Mettant en lumière les défis urgents auxquels ils sont confrontés, il a appelé les gouvernements à leur apporter un soutien concret, affirmant que les opportunités d’un enfant ne doivent pas être laissées au hasard. Il a conclu en s’engageant à combler l’écart entre la Convention relative aux droits de l’enfant et la réalité.
Ensuite, la Représentante spéciale du Secrétaire général sur la violence contre les enfants, Najat Maalla M’jid, a insisté sur le fait que les droits des enfants doivent être reconnus dans tous les contextes. Elle a souligné que le développement de la petite enfance est fondamental pour la promotion de ces droits, car c’est à cette étape cruciale que se façonnent à la fois le présent et l’avenir de l’enfant.
De la même manière, Regina de Dominicis, Directrice régionale pour l’Europe et l’Asie centrale à l’UNICEF, a rappelé que la petite enfance constitue une période clé pour déterminer l’avenir d’un enfant. Elle a révélé qu’aujourd’hui, un enfant sur trois ne suit pas un développement adéquat, exhortant les États à investir précocement dans l’enfance pour garantir des bénéfices à long terme.
Enfin, Philip Jaffé, membre du Comité des droits de l’enfant, a mis en avant la nécessité de stratégies et de services multisectoriels à tous les niveaux pour soutenir le développement de la petite enfance. Il a rappelé que si les adultes donnent la priorité au travail au détriment du jeu, pour les enfants, le jeu est essentiel – et trouver le bon équilibre est la clé de leur croissance harmonieuse.
Geneva International Centre for Justice (GICJ) plaide pour la reconnaissance des enfants en tant que détenteurs de droits à part entière, et non simplement comme des citoyens en devenir. Dès les premières années de la vie, chaque enfant a le droit d’être entendu, protégé et valorisé. Le GICJ exhorte les États à ne pas voir les enfants uniquement comme des personnes à charge, mais comme des individus dont la voix, les expériences et les droits façonnent à la fois le présent et l’avenir de la société.