56ème  Session du Conseil des Droits de l’Homme

56ème  Session du Conseil des Droits de l’Homme

Alors que de nombreuses crises humanitaires et violations des droits de l’homme continuent dans le monde entier, la première semaine de la session 56 du Conseil des Droits de l'Homme s'achève.

Le 18 juin 2024, Volker Turk, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, a ouvert la 56e session du Conseil des Droits de l’Homme (CDH), a Genève. Il alors présenté le rapport annuel du CDH 56 sur la résolution A/HRC/56/20, qui contient un aperçu du travail et des activités du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, du 1er juillet 2023 au 1er mars 2024.

Le rapport souligne l'importance du développement, en particulier le Programme de Développement durable à l'horizon 2030, qui aborde la nécessité de lutter contre les inégalités entre les sexes.

Il a également souligné l'importance de la sécurité pour les missions de paix et les individus impliqués. En outre, le Haut-Commissaire a souligné la nécessité de continuer à lutter contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l'intolérance qui y est associée, ainsi que les défis liés à la migration et aux déplacements causés par les guerres et les conflits. D’autres sujets ont été évoqué notamment les mécanismes internationaux des droits de l’homme, les organes conventionnels, la responsabilité, la peine de mort et la participation à l’amélioration et à la protection des libertés civiles et du droit des citoyens à la participation.

Dialogue interactif sur la situation des Rohyinga à Myanmar :

Lors du premier jour de la 56ème session, le GICJ et l'Association Manoah ont appelé la communauté internationale à augmenter l'aide humanitaire pour toutes les populations affectées, y compris les réfugiés dans les pays voisins.

Dans une déclaration commune prononcée par Inès Najeh, représentante du GICJ, les deux organisations ont exhorté le Conseil à "accorder aux Rohingyas la citoyenneté et tous les droits, et à leur garantir un retour en toute sécurité dans leur pays d'origine".

Depuis le coup d'État de 2021, les violations des droits de l'homme se sont multipliées à l'encontre des musulmans Rohingyas et d'autres minorités au Myanmar", a souligné l'orateur, insistant sur la nécessité urgente d'une intervention internationale.

"L'escalade des hostilités entre l'armée de l'État et l'armée de l'Arakan a intensifié la crise humanitaire. Le recrutement forcé dans l'armée, ainsi que les attaques aveugles par voie terrestre, maritime et aérienne, ont entraîné la mort de centaines de civils. Il s'agit là d'une violation flagrante du droit international humanitaire".

Le rapport du Haut-Commissaire, cité par l'orateur, révèle que près de 2,8 millions de personnes ont été déplacées à l'intérieur du Myanmar et dans les pays voisins. "Parmi les minorités religieuses et ethniques touchées par le conflit, la situation des Rohingyas, qui souffrent déjà de discrimination et de violations des droits de l'homme depuis des décennies, s'aggrave car ils sont désormais pris pour cible par les deux parties", a expliqué la représentante.

La représentante du GICJ et de l'Association Manoah a appelé la communauté internationale à renforcer l'aide humanitaire pour toutes les populations touchées, y compris les réfugiés dans les pays voisins. "Les Rohingyas doivent se voir accorder la citoyenneté et tous les droits, et être assurés d'un retour en toute sécurité dans leur pays d'origine", a insisté l'orateur.

La représentante a également soutenu l'appel du Haut-Commissaire à saisir la Cour Pénale Internationale (CPI) de la situation au Myanmar par l'intermédiaire du Conseil de sécurité. "Nous soutenons l'appel du Haut-Commissaire à déférer la situation actuelle au Myanmar à la Cour Pénale Internationale par l'intermédiaire du Conseil de Sécurité, dans le but de demander des comptes aux chefs militaires pour les crimes de guerre qu'ils ont commis.

Sans obligation de rendre des comptes, il ne peut y avoir de paix durable.

La session a souligné l'urgence d'une action mondiale, de la solidarité et de la justice pour faire face à la situation désastreuse au Myanmar. Le sort de millions de personnes est en jeu et la réponse de la communauté internationale sera déterminante pour l'avenir de cette nation assiégée.

Dialogue interactif sur la situation des femmes et des filles en Afghanistan :

Le second dialogue interactif a porté sur le rapport du Rapporteur Spécial sur la situation des droits de l'homme en Afghanistan, en particulier en ce qui concerne les femmes et les filles.

En effet, depuis le retour au pouvoir des Talibans, les conditions de vie des femmes afghanes se sont détériorées, notamment en ce qui concerne leurs droits au travail, à l'éducation et aux soins de santé, ainsi qu'à la liberté de mouvement, d'opinion et d'expression.

Le Rapporteur Spécial a rappelé que la discrimination systématique à l'encontre des femmes et des jeunes filles afghanes conduit à leur exclusion progressive de la société, ce qui aboutit rapidement à une forme d'apartheid entre les hommes et les femmes (gender apartheid). La communauté internationale doit s'opposer à leur exclusion sur la voie du rétablissement de leur liberté et de leurs droits humains.

GICJ souligne l'urgence d'agir pour résoudre la crise des droits de l'homme en Afghanistan, tout en donnant la priorité au bien-être et aux droits des femmes et des filles. Leur situation devrait être une préoccupation mondiale car elle reflète notre engagement en faveur des droits de l'homme et de l'égalité des sexes. Il est urgent d'éduquer les femmes au niveau local et mondial pour parvenir à la paix et mobiliser l'action internationale. GICJ demande aux États de continuer à fournir de l'aide, en particulier aux personnes touchées par l'insécurité alimentaire et les crises sanitaires, y compris les ménages dirigés par des femmes et les personnes handicapées.

𝗚𝗲𝗻𝗲𝘃𝗮 𝗜𝗻𝘁𝗲𝗿𝗻𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝗮𝗹 𝗖𝗲𝗻𝘁𝗿𝗲 𝗳𝗼𝗿 𝗝𝘂𝘀𝘁𝗶𝗰𝗲 est fermement engager à collaborer avec les États membres, les organisations observatrices et les représentants de la société civile pour répondre aux préoccupations urgentes en matière de droits de l'homme et favoriser un dialogue et une action constructive au sein du Conseil. Grâce à nos efforts collectifs, le GICJ vise à faire respecter les principes fondamentaux de justice, d’égalité et de dignité pour tous les individus, en veillant à ce que les droits de l’homme restent au premier plan de l’agenda international.

56ème  Session du Conseil des Droits de l’Homme

56ème  Session du Conseil des Droits de l’Homme

Alors que de nombreuses crises humanitaires et violations des droits de l’homme continuent dans le monde entier, la première semaine de la session 56 du Conseil des Droits de l'Homme s'achève.

Le 18 juin 2024, Volker Turk, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, a ouvert la 56e session du Conseil des Droits de l’Homme (CDH), a Genève. Il alors présenté le rapport annuel du CDH 56 sur la résolution A/HRC/56/20, qui contient un aperçu du travail et des activités du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, du 1er juillet 2023 au 1er mars 2024.

Le rapport souligne l'importance du développement, en particulier le Programme de Développement durable à l'horizon 2030, qui aborde la nécessité de lutter contre les inégalités entre les sexes.

Il a également souligné l'importance de la sécurité pour les missions de paix et les individus impliqués. En outre, le Haut-Commissaire a souligné la nécessité de continuer à lutter contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l'intolérance qui y est associée, ainsi que les défis liés à la migration et aux déplacements causés par les guerres et les conflits. D’autres sujets ont été évoqué notamment les mécanismes internationaux des droits de l’homme, les organes conventionnels, la responsabilité, la peine de mort et la participation à l’amélioration et à la protection des libertés civiles et du droit des citoyens à la participation.

Dialogue interactif sur la situation des Rohyinga à Myanmar :

Lors du premier jour de la 56ème session, le GICJ et l'Association Manoah ont appelé la communauté internationale à augmenter l'aide humanitaire pour toutes les populations affectées, y compris les réfugiés dans les pays voisins.

Dans une déclaration commune prononcée par Inès Najeh, représentante du GICJ, les deux organisations ont exhorté le Conseil à "accorder aux Rohingyas la citoyenneté et tous les droits, et à leur garantir un retour en toute sécurité dans leur pays d'origine".

Depuis le coup d'État de 2021, les violations des droits de l'homme se sont multipliées à l'encontre des musulmans Rohingyas et d'autres minorités au Myanmar", a souligné l'orateur, insistant sur la nécessité urgente d'une intervention internationale.

"L'escalade des hostilités entre l'armée de l'État et l'armée de l'Arakan a intensifié la crise humanitaire. Le recrutement forcé dans l'armée, ainsi que les attaques aveugles par voie terrestre, maritime et aérienne, ont entraîné la mort de centaines de civils. Il s'agit là d'une violation flagrante du droit international humanitaire".

Le rapport du Haut-Commissaire, cité par l'orateur, révèle que près de 2,8 millions de personnes ont été déplacées à l'intérieur du Myanmar et dans les pays voisins. "Parmi les minorités religieuses et ethniques touchées par le conflit, la situation des Rohingyas, qui souffrent déjà de discrimination et de violations des droits de l'homme depuis des décennies, s'aggrave car ils sont désormais pris pour cible par les deux parties", a expliqué la représentante.

La représentante du GICJ et de l'Association Manoah a appelé la communauté internationale à renforcer l'aide humanitaire pour toutes les populations touchées, y compris les réfugiés dans les pays voisins. "Les Rohingyas doivent se voir accorder la citoyenneté et tous les droits, et être assurés d'un retour en toute sécurité dans leur pays d'origine", a insisté l'orateur.

La représentante a également soutenu l'appel du Haut-Commissaire à saisir la Cour Pénale Internationale (CPI) de la situation au Myanmar par l'intermédiaire du Conseil de sécurité. "Nous soutenons l'appel du Haut-Commissaire à déférer la situation actuelle au Myanmar à la Cour Pénale Internationale par l'intermédiaire du Conseil de Sécurité, dans le but de demander des comptes aux chefs militaires pour les crimes de guerre qu'ils ont commis.

Sans obligation de rendre des comptes, il ne peut y avoir de paix durable.

La session a souligné l'urgence d'une action mondiale, de la solidarité et de la justice pour faire face à la situation désastreuse au Myanmar. Le sort de millions de personnes est en jeu et la réponse de la communauté internationale sera déterminante pour l'avenir de cette nation assiégée.

Dialogue interactif sur la situation des femmes et des filles en Afghanistan :

Le second dialogue interactif a porté sur le rapport du Rapporteur Spécial sur la situation des droits de l'homme en Afghanistan, en particulier en ce qui concerne les femmes et les filles.

En effet, depuis le retour au pouvoir des Talibans, les conditions de vie des femmes afghanes se sont détériorées, notamment en ce qui concerne leurs droits au travail, à l'éducation et aux soins de santé, ainsi qu'à la liberté de mouvement, d'opinion et d'expression.

Le Rapporteur Spécial a rappelé que la discrimination systématique à l'encontre des femmes et des jeunes filles afghanes conduit à leur exclusion progressive de la société, ce qui aboutit rapidement à une forme d'apartheid entre les hommes et les femmes (gender apartheid). La communauté internationale doit s'opposer à leur exclusion sur la voie du rétablissement de leur liberté et de leurs droits humains.

GICJ souligne l'urgence d'agir pour résoudre la crise des droits de l'homme en Afghanistan, tout en donnant la priorité au bien-être et aux droits des femmes et des filles. Leur situation devrait être une préoccupation mondiale car elle reflète notre engagement en faveur des droits de l'homme et de l'égalité des sexes. Il est urgent d'éduquer les femmes au niveau local et mondial pour parvenir à la paix et mobiliser l'action internationale. GICJ demande aux États de continuer à fournir de l'aide, en particulier aux personnes touchées par l'insécurité alimentaire et les crises sanitaires, y compris les ménages dirigés par des femmes et les personnes handicapées.

𝗚𝗲𝗻𝗲𝘃𝗮 𝗜𝗻𝘁𝗲𝗿𝗻𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝗮𝗹 𝗖𝗲𝗻𝘁𝗿𝗲 𝗳𝗼𝗿 𝗝𝘂𝘀𝘁𝗶𝗰𝗲 est fermement engager à collaborer avec les États membres, les organisations observatrices et les représentants de la société civile pour répondre aux préoccupations urgentes en matière de droits de l'homme et favoriser un dialogue et une action constructive au sein du Conseil. Grâce à nos efforts collectifs, le GICJ vise à faire respecter les principes fondamentaux de justice, d’égalité et de dignité pour tous les individus, en veillant à ce que les droits de l’homme restent au premier plan de l’agenda international.

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