Par Payton Focht

Selon des informations récentes, les organisations Iraquiennes de défense des droits de l’homme, et principalement Al Wissam Humanitarian Assembly, sont des cibles de représailles de la part des autorités iraquiennes. Un rapport du Secrétaire Général sur l'intimidation rapporte de nombreux cas de disparitions forcées en réponse à une collaboration de certains individus avec l’ONU. Les employés et volontaires de Al Wissam Humanitarian Assembly sont ciblés pour avoir coopéré avec le Comité des disparitions forcées de l’ONU et le groupe de travail sur les disparitions forcées et involontaires.

 L’ONU a également apporté des informations supplémentaires sur des cas précédents, notamment concernant Mr. Imad Amara, Mr. Imad Al Tamimi, Mr. Faisal Al Tamimi, Ms. Israa Al Dujaili et Mr. Riyad Al Karawi. Imad Amara a même été dans l’obligation de quitter Al Wissam Humanitarian Assembly et de couper tout contact en raison de menaces contre l’organisation. Faisal Al Tamimi a quitté l'Irak en raison de harcèlement et intimidations contre lui et sa famille de la part de groupes associés au gouvernement, y compris des menaces contre son fils. Israa Al Dujaili est la cible de menaces de mort et autres insultes sur les réseaux sociaux de la part de groupes soutenant la Milice et les partis politiques iraquiens. Enfin, Riyad Al Karawi a demandé l’asile à l’étranger pour échapper au harcèlement et aux menaces. 

GICJ a rédigé des rapports sur de nombreux cas de harcèlement contre des défenseurs des droits humains en Irak et l’a rapporté à l’ONU régulièrement. Nous invitons l’ONU et la communauté internationale à prendre des mesures concrètes urgentes afin de mettre un terme à ces crimes. Si les représailles continuent, l’ONU et les organisations de droits humains internationales perdront leurs contacts sur le terrain en Irak, et de moins en moins d’individus seront enclins à coopérer avec les mécanismes des Nations Unies. Il faut donc impérativement protéger les défenseurs des droits de l’homme des gouvernements oppressifs et des milices. La gravité de la situation, obligeant des individus à s’enfuir du pays et à demander l’asile, devrait inquiéter la communauté internationale.

[Photo prise par Ali Dab pour GICJ]

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